Bonjour à la bande:
La question peut certes être posée. D'abord et à tort, notre pays est perçu comme celui où il y aurait des grèves permanentes. Les statistiques sur dix ans démentent cette image.
Il faut apprécier l'efficacité de l'ensemble des mouvements et manifestations: la grêve dans telle ou telle usine, en désespoir de cause, devant les plans sociaux a toujours une certaine efficacité. Exemple: obliger l'entreprise a aller au-delà de ce que le code du travail prévoit, comme indemnités de licenciement etc. Modeste résultat peut-être, mais résultat quand même.
Il y a historiquement beaucoup de ces exemples.
La manif de fin janvier a quand même obligé le gouvernement a définir quelques actions immédiates. Certes, insuffisantes pour satisfaire toutes les revendications de toutes les catégories sociales. De là la nelle manif de ce 19 mars.
Des mouvements récents (étudiants, universités..., éducation nationale) ont aussi obligé les ministres en question de reculer ou de remettre sur le métier leurs plans.
Le fait demeure que quand il y a une majorité absolue au parlement, autour d'un président élu, même cette majorité s'incline facilement devant les décisions brutales (sans concertation) du personnage en question. Quelques députés vont s'exprimer avec leur opinion propre, mais sans capacité à lever une fronde. Idem, forcément, pour une opposition fragmentée.
Il faut par ex. admettre que toute l'opinion se révolte contre les salaires+plus tout le reste des grands patrons du CAC 40, grâce à l'expression populaire. Hier ou avant-hier, tous semblaient dans l'ignorance totale à ce sujet.
Je n'ai jamais eu une bonne impression des grands patrons depuis au
moins 20 ans: l'immense majorité n'est même pas un "entrepreneur" au vrai sens du terme. Quasiment tous ont été nommés par l'état, par leur parcours mi-politique, mi-professionnel, par leurs diplômes, acquis au frais de tout le monde.
Non, il faut persévérer dans la lutte et l'expression démocratique, par tous les vecteurs. Autrement, comme tant de gens (je les comprends) nous sombrons dans un défaitisme annoncé, le "baissons les bras" et dans l'amertume.
Si j'ai mis, je crois, une jolie fleur captée à la Nation, j'y ai aussi capté cet arbre: dénudé, poussant ses branches bien solides, comme expression de tous les problèmes récurrents dans notre société. J'y ai vu cela.
Bonne soirée
Walter