Oui, c’est toi mon rêve suprême
Pendant ces longs, ces mornes jours
Où je pleure au fond de moi-même
L’exil triste de nos amours !-
N’as-tu pas senti qu’un moment
Lasse de ses souffrances vaines
Mon âme allait éperdument
Vers tes chères lèvres lointaines ?-
N’as-tu pas entendu, ma blonde,
Le bruit d’un sanglot qui revient
Dans le cœur de la nuit profonde ?-
C’est mon amour qui se souvient.-
Renée Vivien