Les démarches pour se voir ériger un statut de travailleur handicapé

Souffrir d'une affection ou d'une déficience n'implique pas pour autant que l'on soit condidéré comme travailleur handicapé (TH).
Pour obtenir ce statut, il faut en faire la demande auprès de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH).
Aujourd'hui, environ un million de personnes seraient officiellement, reconnues TH, selon le secrétaire d'Etat à la solidarité. Mais ce chiffre devrait être bien plus élévé, car une étude de la Dares datant d'octobre 2003 recensait déjà près de cinq millions de personnes se plaignant d'une limitation de leur capacité de travail du fait d'un problème de santé.

Chaque dossier de candidat demandant la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) est étudié par la Commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH), qui remplace l'ancienne Cotorep.
Celle-ci est composée d'une équipe pluridisciplinaire (assistance sociales, ergothérapeutes, techniciens de l'emploi, syndicats ...). La durée d'étude du dossier varie également de un à six mois selon les départements. La RQTH confère à son bénéficiaire quelques avantages : il peut profiter des aides de l'Association de gestion du fonds pour l'insertion professionnelle des personnes handicapées (Agefiph) pour le financement de matériel, d'une formation, de l'aménagement du poste de travail.
Il peut également accéder à des stages de préformation ou de rééducation professionnelle, ou encore être orienté vers une entreprise adaptée ou un établissement et service d'aide par le travail (ESAT).

Il peut aussi décider de se faire accompagner dans ses recherches d'emploi. Par ailleurs, les entreprises de plus de 20 salariés sont constamment à la recherche de TH, la loi du 11 février 2005 leur imposant une obligation d'emploi de 6% de salariés handicapés sous peine de contribution financière à l'Agefiph.

Etre reconnu travailleur handicapé peut donc paradoxalement aider un candidat à être plus facilement recruté. "Cela peut aussi permettre au salarié de demander, par exemple, une réorganisation de son temps de travail à son employeur", indique François Atget, directeur territoiral à l'Agefiph.